Earth, Wind & Fire et le cinéma

Mercredi 2 Décembre 2009

Earth, Wind & Fire et le cinéma
Le groupe de notre mystique et génial Maurice White entretient un rapport particulier avec le 7ème art : pour le meilleur et pour le pire…
Au programme une secrétaire un peu chaude, un Harvey Keitel pas encore au sommet de sa forme et des Beatles quelques peu maltraités…

Après avoir roulé sa bosse pour les studios Chess Records en tant que batteur (Muddy Waters, John Lee Hooker, Buddy Guy, Howlin' Wolf, Chuck Berry… Excusez du peu), croisé rapidement la route de Coltrane et tourné trois ans avec Ramsey Lewis, notre joueur de Kalimba préféré se lance dans l"aventure Earth Wind & Fire.

Peu satisfait des résultats Maurice White décide de quitter Chicago en 1970 pour tenter sa chance à Los Angeles. "I wanted to get away from Chicago and get away from that hawk"
Le hasard faisant bien les choses, c’est là que le groupe compose le thème principal d’un petit film indépendant au titre tordu qui mine de rien pose les bases du courant blaxpoitation : Sweet Sweetback's Baadasssss Song

Le réalisateur Melvin Van Peebles nous raconte la rencontre : « Là encore j’ai eu cette chance énorme, un autre conte de fée : ma secrétaire était la copine de quelqu’un qui jouait dans un groupe et elle m’a dit: "Mon jules est dans un groupe là, tu veux pas écouter?" Et ça, c’était Earth, Wind & Fire. C’est comme ça que je suis tombé sur Earth, Wind & Fire! C’était leur premier album ! Ils étaient en train de crever de faim dans une petite piaule sur Hollywood Boulevard, tous dans la même chambre quoi, tu vois… Eh ben c’est comme ça qu’on s’est rencontrés. »
Bon en fait la version du fiston Mario (qui joue également dans le film) est quelque peu différente :
« He had this gorgeous secretary who I thought was adorable as a kid. She was supposed to act in the movie and then she couldn’t 'cause her boyfriend got jealous and said "I don’t want you near Melvin”, which I understand (laughs). And the boyfriend said “I got a new band, though, and I’m digging his movie, man - my new band is called Earth Wind And Fire...” He winds up doing the music. »
Malgré le bon accueil de la BO, Maurice White vire tout le monde sauf son frère bassiste et recrute le chanteur aux 4 octaves qui sera désormais LE chanteur attitré du groupe : Philip Bailey.

Earth, Wind & Fire et le cinéma
En 1975, le groupe est contacté pour jouer et signer la BO d’un film qui va catapulter le groupe dans une autre dimension : « That’s the Way to the World »

Sur le papier le projet semble séduisant puisqu’on y retrouve Sig Shore producteur de Superfly et le jeune Harvey Keitel qui a déjà fait brillamment ses preuves dans Mean Streets.
Au final les seuls à tirer leur épingle du jeu sont Earth, Wind & Fire non pas pour leur jeu comme le concède White, « It was a good story but our acting was a little amateurish », mais pour leur musique qui arrive enfin à toucher le public blanc avec l’hymne funk: Shining Star.
Le film fait un tel bide que la production change le titre du film en cours de route pour le renommer « Shining Star »…

Earth, Wind & Fire et le cinéma
Enchaînant succès sur succès, le groupe participe en 1978 à la BO de ce qui restera sans doute comme un des plus grands nanars musical : l’adaptation filmée de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, où se trouve également embarquées les Bee Gees (dans les rôles principaux), Peter Frampton, Alice Cooper ou bien encore Aerosmith


Une anecdote tirée de « L’Encyclopédie du cinéma ringard » de François Kahn résume bien le désastre. Juste avant la sortie du film, un des Bee Gees expliquait à la presse « Quand notre « Sgt Pepper » sortira, ce sera comme si celui des Beatles n’avait jamais existé ». Après son flop monumental, ce fut comme si les Bee-Gees n’avaient jamais existé.
Heureusement là encore le groupe sauve les meubles avec la reprise des Beatles' "Got to Get You Into My Life" Difficile toutefois de ne pas penser qu’à ce moment là le groupe entame dans sa recherche effrénée du crossover une dérive les éloignant des subtilités jazz et funk de leurs débuts.


Earth, Wind & Fire et le cinéma
Sa petite notoriété dans le milieu gospel attire le légendaire producteur John Hammond (découvreur entre autres de Count Basie, Billie Holiday, Lionel Hampton, Charlie Christian, puis à l'origine des signatures de Bob Dylan ou Bruce Springsteen ...) qui la signe en 1960 chez Colombia Records. Toutefois après 6 années passées et plusieurs albums enregistrés dans le prestigieux label, toujours aucun hit majeur à l'actif de la future Lady Soul, la chanteuse aux quatre octaves restant cantonnée à un registre jazzy qui ne trouve pas vraiment son public.


"i[I cherish the recordings we made together, but, finally, Columbia was a white company [that] misunderstood her genius.]i"John Hammond


Sa rencontre avec le vice-président du label Atlantic, Jerry Wexler, et sa signature avec cette maison de disque en novembre 1966 sont un tournant décisif pour sa carrière. Fermement décidé à changer l'orientation musicale d'Aretha afin de lui donner une coloration plus soul, Wexler amène en janvier 1967 sa protégée en Alabama (dans la minuscule agglomération semi-rurale de Muscle Shoals) aux studios Fame ((Florence Alabama Music Enterprises). Réputé pour ses enregistrements avec Percy Sledge, Otis Redding ou Wilson Picket, les studios de Rick Hall drainent alors (avec la maison de disque Stax) toute la crème des musiciens (majoritairement blanc !) de "Southern Rythm & Blues".

Earth, Wind & Fire et le cinéma
Sa petite notoriété dans le milieu gospel attire le légendaire producteur John Hammond (découvreur entre autres de Count Basie, Billie Holiday, Lionel Hampton, Charlie Christian, puis à l'origine des signatures de Bob Dylan ou Bruce Springsteen ...) qui la signe en 1960 chez Colombia Records. Toutefois après 6 années passées et plusieurs albums enregistrés dans le prestigieux label, toujours aucun hit majeur à l'actif de la future Lady Soul, la chanteuse aux quatre octaves restant cantonnée à un registre jazzy qui ne trouve pas vraiment son public.


"I cherish the recordings we made together, but, finally, Columbia was a white company [that] misunderstood her genius."John Hammond


Sa rencontre avec le vice-président du label Atlantic, Jerry Wexler, et sa signature avec cette maison de disque en novembre 1966 sont un tournant décisif pour sa carrière. Fermement décidé à changer l'orientation musicale d'Aretha afin de lui donner une coloration plus soul, Wexler amène en janvier 1967 sa protégée en Alabama (dans la minuscule agglomération semi-rurale de Muscle Shoals) aux studios Fame ((Florence Alabama Music Enterprises). Réputé pour ses enregistrements avec Percy Sledge, Otis Redding ou Wilson Picket, les studios de Rick Hall drainent alors (avec la maison de disque Stax) toute la crème des musiciens (majoritairement blanc !) de "Southern Rythm & Blues".

Thierry FERREIRA
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