Quand je suis crevé comme ça, ça m'donne un air nonchalant à la boutique..., je sais pas à quoi c'est du, mais les barrières n'existent plus en fait..
Je discutais donc avec un nouveau client, pis, comme ça je lui sors cette phrase : « on achète des tas de produits de première nécessité, une caisse, une télé, un scope, à bouffer, l’assurance, le coco, puis, ne reste plus grand-chose pour se faire un peu plaisir en fait..Alors on se dit parfois que pfff….allez, j’y vais… j’vais quand même dépenser un peu d’sous ici ou là, sachant que l’on ne devrait pas..
Je conclue donc qu ’il y a parfois cette notion d’interdit » que l’on transgresse en s’octroyant ce plaisir..
Ainsi, les vinyles achetés prennent à leurs tours ce coté insouciant.., on les remarquera quelques semaines , quelques mois plus tard parmi toutes ces choses qui peuplent un appartement…et ils prendront peu à peu une importance totalement différente..comme un air de vacance que l’on aurait pris, alors que les contingences financières ne vous l’autorisaient pas .

Je me plais une nouvelle fois à penser que je suis un vendeur de rêve..
De ceux que l'on fait éveillés