Interview - Nick du label Record Kicks (Italie)

Jeudi 9 Avril 2009

Interview - Nick du label Record Kicks (Italie)
Comment es-tu devenu collectionneur de disques ?

J’ai commencé à collectionner des 45t juste après être tombé amoureux de la « northern soul » et du « deep funk » dans les années 90. Avec ces deux genres, on a souvent à faire à des singles américains assez rares, le fait de collectionner a donc été une étape naturelle.

Comment as-tu décidé de lancer ton propre label ?

J’ai toujours voulu le faire. Avant de lancer RK, j’ai travaillé 4 ans pour Vitaminic, une société de distribution digitale. J’ai d’abord occupé le poste de manager du label, puis nous avons commencé à produire des compilations lounge/rare groove durant les deux dernières années. Nous avons mis en place un label interne distribué par Edel ; je m’occupais de la division A&R et du management. Nous avons sorti une vingtaine de disques, de très bonnes choses comme les compilations Get Smart. J’ai quitté Vitaminic après 4 ans et fondé RK. Le temps passé chez Vitaminic a été très utile, j’y ai appris les bases du marché de la musique.

Quelles sont les difficultés liées au statut d’indépendant ?

C’est vraiment dur de survivre de nos jours. Les difficultés sont principalement liées à la situation générale du marché du disque, qui souffre vraiment en ce moment. Il faut énormément de motivation. Les bureaux de RK sont situés dans un sous-sol …cela me fait penser à un bunker.

L’Italie a toujours été un gros producteur de musique. Penses-tu réaliser une compilation portant sur la scène funk/rare groove/jazz italienne des années soixante-dix ?

Tu as raison, il y a de très bons catalogues funk et jazz en Italie. Il y a également de grands compositeurs comme Micalizzi, Ortolani, Piccioni, et beaucoup d’autres. Le problème, c’est que la plupart, voire la totalité, des choses intéressantes sont déjà parues pendant la période lounge à la fin des années quatre-vingt-dix, chez des labels comme Right Tempo et Irma. J’ajouterai également qu’à travers RK, nous sommes plus concentrés sur les scènes deep funk, soul et groove contemporaines… mais qui sait ?

Comment se présente la scène funk italienne aujourd’hui ? La scène jazz est assez importante, qu’en est-il du funk et de la soul ? Y a-t-il un équivalent italien aux New Mastersounds ?

Il existe déjà une réponse italienne au New Mastersounds, il s’agit de l’excellent Link Quartet. Nous avons eu la chance de sortir leur dernier album studio « Italian Playboys » avant leur séparation… J’espère qu’ils changeront d’avis et qu’ils se réuniront ; ils étaient très bons… Enfin, nous attendons toujours une Sharon Jones italienne ! Blagues à part, la scène se développe vite. Quand nous avons débuté en 2003, personne ici ne s’intéressait au funk et plus particulièrement aux groupes contemporains. Aujourd’hui, grâce aux succès planétaires d’artistes tels qu’Amy Winehouse, Mark Ronson et Nicole Willis, la scène s’élargit rapidement, plus de medias s’y intéressent et plus de groupes répètent. Nous dirigeons également un night-club deep-funk ici à Milan, le Boogaloo, qui possède une politique musicale très stricte, et qui connaît un large succès depuis 2003. La salle contient 500 places et est toujours remplie. Nous fêterons son 6ème anniversaire cette année. Nous avons reçu de nombreux bons djs et groupes tels que Keb Debarge, Boogaloo Investigators, Jazzman Gerald, Diplomats of Solid Sounds, Henry Storch, Ian Wright, Andy Smith… bien sûr, il reste beaucoup à faire, surtout si l’on considère que des artistes comme Sharon Jones ou Nicolle Willis n’ont jamais joué en Italie.

Peux-tu nous parler un peu du Trio Valore ? Du deep-funk italien ?

Pas vraiment, c’est un tout nouveau groupe de deep-funk/modern jazz formé par trois monstres, Steve White (Style Council / Galliano / JTQ), Damon Minchella (Ocean Colour Scene) et Seamus Beagnen (Madness, Supergrass, Babyshambles, Death in Vegas… et beaucoup d’autres). Benjamin Herman (New Cool Collective), Louk Boudesteijn et Ivan Duikeren (Paul Weller Band) étaient également présents sur l’album en tant qu’invités Le nom italien vient de Steve White, qui adore l’Italie. Damon a des parents italiens, et est donc le seul à avoir des origines italiennes… comme il le dit souvent, « les deux autres n’ont d’italien que le fait d’essayer de ne pas payer leurs impôts »

Quels sont tes projets pour 2009 ?

Nous sommes impatients de sortir le nouvel album du Kokolo Afrobeat Orchestra en mars prochain. C’est un album de reprises de James Brown à la Kokolo… de la pure dynamite ! Le groupe Baby Charles travaille également sur son nouvel album qui devrait être prêt fin 2009. Sur note sous-label Soulful Torino Records, nous rééditons du rare deep-funk du Panama, écoutez le premier 45t des Soul Fantastic, du tropical funk de premier ordre ! Nous sortirons l’année prochaine une compilation Soulful Torino avec tous les 45t parus jusqu’ici. Un paquet de singles va aussi paraître chez Record Kicks… nous sommes très occupés… gardez l’œil ouvert !

LIENS

www.myspace.com/recordkicks
www.myspace.com/nickrecordkicks
www.recordkicks.com


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