Wegofunk: Pouvez vous présenter?
Jaguar Wright: Hello comment ça va? C'est Jaguar Wright qui vient pour vous « straight from Philadelphia »! Originaire à la base du nord de Philadelphie, je suis une ancienne membre de « The Roots » crew. A présent j'évolue en solo avec mon propre label et je fais partie d'une compagnie de vente de disques en ligne sur Philadelphie: Wiseman records.
W: Vous avez produit deux albums jusqu'à présent: « Denials delusions and decisions en 2002 et Divocing neo 2 marry soul en 2005. Quels sont vos projets en cours?
JW: Après trois ans de dur labeur, de gestion de ma vie, de l'amour, des relations humaines, je finis d'écrire et de produire mon troisième album studio officiel: 3 D: the right formula » qui doit sortir cet été. On est en train de terminer le premier single: « Swich make change » avec Peedi Crakk de « State Property » (groupe de rap de Philadelphie NDLR) qui sera bientôt disponible sur le net. L'ensemble de l'album sera édité en ligne. On attend encore un distributeur. Je travaille également sur un autre single qui figurera dans cet album et surtout sur une mixtape underground: « Jaguar Wright under renovation » Cette mixtape combinera de « vieux classiques » mélangés avec des musiques plus actuelles. Le projet doit établir un pont musical entre ma génération, de chanteuse de soul, et celle des plus jeunes. J'ai remarqué que, de nos jours, dans la musique, il y a une grande rupture entre cette nouvelle génération et la mienne. Quand j'étais adolescente, même si nous avions notre musique, cela ne nous empêchait pas d'écouter et de danser sur celle de nos parents. Comme les reprises que je fais en concert: les standards de Frankie Beverly et Maze, « Love need and want you » de Patti Labelle... On a grandi avec ces enregistrements autant qu'avec LL Cool J, Run DMC ou EPMD. Tout cela faisait un tout. Mais si l'on prend cette nouvelle génération notre musique ne leur est pas accessible. Ils l'ignorent. Ce n'est pas dans leur Ipod. Ils ne dansent pas dessus. Ils ne la reconnaissent même pas. Donc le but de « Under renovation » est bien de combler le vide qu'il y a entre ma génération et la leur, tenter de recréer une connexion, leur faire comprendre l'importance de l'Histoire de la musique...
Jaguar Wright: Hello comment ça va? C'est Jaguar Wright qui vient pour vous « straight from Philadelphia »! Originaire à la base du nord de Philadelphie, je suis une ancienne membre de « The Roots » crew. A présent j'évolue en solo avec mon propre label et je fais partie d'une compagnie de vente de disques en ligne sur Philadelphie: Wiseman records.
W: Vous avez produit deux albums jusqu'à présent: « Denials delusions and decisions en 2002 et Divocing neo 2 marry soul en 2005. Quels sont vos projets en cours?
JW: Après trois ans de dur labeur, de gestion de ma vie, de l'amour, des relations humaines, je finis d'écrire et de produire mon troisième album studio officiel: 3 D: the right formula » qui doit sortir cet été. On est en train de terminer le premier single: « Swich make change » avec Peedi Crakk de « State Property » (groupe de rap de Philadelphie NDLR) qui sera bientôt disponible sur le net. L'ensemble de l'album sera édité en ligne. On attend encore un distributeur. Je travaille également sur un autre single qui figurera dans cet album et surtout sur une mixtape underground: « Jaguar Wright under renovation » Cette mixtape combinera de « vieux classiques » mélangés avec des musiques plus actuelles. Le projet doit établir un pont musical entre ma génération, de chanteuse de soul, et celle des plus jeunes. J'ai remarqué que, de nos jours, dans la musique, il y a une grande rupture entre cette nouvelle génération et la mienne. Quand j'étais adolescente, même si nous avions notre musique, cela ne nous empêchait pas d'écouter et de danser sur celle de nos parents. Comme les reprises que je fais en concert: les standards de Frankie Beverly et Maze, « Love need and want you » de Patti Labelle... On a grandi avec ces enregistrements autant qu'avec LL Cool J, Run DMC ou EPMD. Tout cela faisait un tout. Mais si l'on prend cette nouvelle génération notre musique ne leur est pas accessible. Ils l'ignorent. Ce n'est pas dans leur Ipod. Ils ne dansent pas dessus. Ils ne la reconnaissent même pas. Donc le but de « Under renovation » est bien de combler le vide qu'il y a entre ma génération et la leur, tenter de recréer une connexion, leur faire comprendre l'importance de l'Histoire de la musique...
W: A votre avis pourquoi ça bouge autant musicalement dans la soul à Philadelphie? (Vous, votre cousine Lady Alma, The Roots, Jill Scott, Patti Labelle...)
«Because it's Philadelphia baby! That's what Philly is about! » Je ne sais pas si c'est à cause de l'eau, du béton. Je ne sais pas à quoi c'est lié mais je peux vous dire que c'est ici que ça passe. Depuis près de soixante-quinze ans maintenant de la grande musique a été produite, mixée, enregistrée dans ma ville natale. Mon oncle et mentor Kenny Gamble (du duo de compositeurs Gamble and Huff NDLR) a écrit la moitié des chansons, des productions de la compagnie de disques « Philadelphia International music TSOP ». J'ai grandi dans le bâtiment de la compagnie en regardant, en admirant, en écoutant jouer Teddy Pendergrass, Phyllis Hyman, Harold Melvin.. Quand j'étais enfant j'apprenais les pas de danse sur leur musique, je chantais derrière Patti Labelle. Et ma cousine, la chanteuse Lady Alma a eu la même histoire. Ma famille vit à Philly depuis au moins cinq générations. Nos racines ont plus de cent ans dans cette ville. Aussi loin que je peux remonter, aussi loin que mes grands-parents se souviennent, la place de la musique a toujours été essentielle ici. Je me moque de savoir ce qu'on dit à Detroit, à Atlanta ou à New York mais la vérité c'est qu'il n'y a nulle part au monde où l'on peut trouver une aussi bonne « live music' », avec l'apport de vocalistes, paroliers, producteurs, ingénieurs du son... formés à Philadelphie. « Philly is and it's all what I can say! »
Pouvez-vous évoquer votre rencontre avec le groupe « The Roots »?
Ils sont de Philly, moi aussi. Je me rappelle la première fois, il y a des années, que je les ai vu débuter, au coin d'une rue. Ils faisaient des battles de MC, en compétition avec un de mes premiers petits copains d'adolescence- un des meilleurs MC de Philadelphie, membre d'un groupe appelé « 100x posse». Tout le monde voulait remporter la « battle » et ça luttait dur. Les Roots sont montés sur scène et les gens les regardaient parce qu'ils avaient des instruments. Cela intriguait parce que des instruments dans le Hip hop on ne connaissait pas ça à l'époque! Je les ai vu jouer et je me suis dit: « Waah ça c'est de l'innovation! A New York on dit qu'il y a 6 degrés de séparation entre les gens. A Philadelphie c'est 2 degrés. Tout le monde connaît tout le monde, a un lien avec l'autre. Ma rencontre musicale avec les Roots était naturelle. Et à partir de là se sont greffés les microphones, les ingénieurs du son et les caméras pour les clips..
W: Parmi vos autres collaborations (Jay Z, Blackalicious..) il y a un duo marquant avec Femi Kuti « Fight to win ». Pouvez-vous en parler?
JW:C'était un excellent enregistrement, qui est advenu comme la majorité des collaborations se font. J'étais à la maison. Je cuisinais quand on m'a fait cette proposition. Le producteur m'a appelé et m'a dit «Femi Kuti est en studio. Il a envie de travailler avec toi. » A cette période, on était sur le même label: MCA. J'ai accepté. Je suis allé au studio. J'ai écouté le morceau. On a répété. J'ai chanté.. et suis partie!
W: Quelle est votre source d'inspiration pour des lyrics comme le très connu « Free »?
JW: Je vis . C'est comme ça que j'écris. C'est la vraie définition d'un artiste. Je n'écrirai jamais quelque chose dont j'ignore tout. Je ne peux pas expliquer d'où vient cette inspiration. Pas plus que d'expliquer pourquoi un chien est un chien ou pourquoi un canard caquète. Le ciel est bleu parce que c'est le cas! Sait-on pourquoi? Je suis. Je vis. Je respire et j'écris!
W: Qu'est ce qui se passe dans votre vie justement?
JW:Tout! Tout ce qu'il y a de plus beau, de merveilleux. Je n'ai jamais pensé que j'atteindrai un stade dans ma vie qui est celui que j'ai atteint à présent. Je me sens cent pour cent moi-même. Vous n'avez pas idée à quel point ce sentiment est extraordinaire. D'être aimée, appréciée, comprise et de s'accomplir dans ce qu'on fait. Le seul moment qui compte dans ma vie c'est maintenant. Maintenant je fais cette interview et j'espère que je vous dis tout ce que vous avez besoin de savoir. Et quand ce moment sera terminé il y aura quelque chose d'autre..
W:Et pour la suite?
« Whatever god let me do » Je peux garantir que jusqu'à ce que je perde ma voix, que les gens me haissent où que j'envisage autre chose, ce qui m'étonnerait, je n'arrêterais pas de pratiquer le chant et l'écriture de chansons...
«Because it's Philadelphia baby! That's what Philly is about! » Je ne sais pas si c'est à cause de l'eau, du béton. Je ne sais pas à quoi c'est lié mais je peux vous dire que c'est ici que ça passe. Depuis près de soixante-quinze ans maintenant de la grande musique a été produite, mixée, enregistrée dans ma ville natale. Mon oncle et mentor Kenny Gamble (du duo de compositeurs Gamble and Huff NDLR) a écrit la moitié des chansons, des productions de la compagnie de disques « Philadelphia International music TSOP ». J'ai grandi dans le bâtiment de la compagnie en regardant, en admirant, en écoutant jouer Teddy Pendergrass, Phyllis Hyman, Harold Melvin.. Quand j'étais enfant j'apprenais les pas de danse sur leur musique, je chantais derrière Patti Labelle. Et ma cousine, la chanteuse Lady Alma a eu la même histoire. Ma famille vit à Philly depuis au moins cinq générations. Nos racines ont plus de cent ans dans cette ville. Aussi loin que je peux remonter, aussi loin que mes grands-parents se souviennent, la place de la musique a toujours été essentielle ici. Je me moque de savoir ce qu'on dit à Detroit, à Atlanta ou à New York mais la vérité c'est qu'il n'y a nulle part au monde où l'on peut trouver une aussi bonne « live music' », avec l'apport de vocalistes, paroliers, producteurs, ingénieurs du son... formés à Philadelphie. « Philly is and it's all what I can say! »
Pouvez-vous évoquer votre rencontre avec le groupe « The Roots »?
Ils sont de Philly, moi aussi. Je me rappelle la première fois, il y a des années, que je les ai vu débuter, au coin d'une rue. Ils faisaient des battles de MC, en compétition avec un de mes premiers petits copains d'adolescence- un des meilleurs MC de Philadelphie, membre d'un groupe appelé « 100x posse». Tout le monde voulait remporter la « battle » et ça luttait dur. Les Roots sont montés sur scène et les gens les regardaient parce qu'ils avaient des instruments. Cela intriguait parce que des instruments dans le Hip hop on ne connaissait pas ça à l'époque! Je les ai vu jouer et je me suis dit: « Waah ça c'est de l'innovation! A New York on dit qu'il y a 6 degrés de séparation entre les gens. A Philadelphie c'est 2 degrés. Tout le monde connaît tout le monde, a un lien avec l'autre. Ma rencontre musicale avec les Roots était naturelle. Et à partir de là se sont greffés les microphones, les ingénieurs du son et les caméras pour les clips..
W: Parmi vos autres collaborations (Jay Z, Blackalicious..) il y a un duo marquant avec Femi Kuti « Fight to win ». Pouvez-vous en parler?
JW:C'était un excellent enregistrement, qui est advenu comme la majorité des collaborations se font. J'étais à la maison. Je cuisinais quand on m'a fait cette proposition. Le producteur m'a appelé et m'a dit «Femi Kuti est en studio. Il a envie de travailler avec toi. » A cette période, on était sur le même label: MCA. J'ai accepté. Je suis allé au studio. J'ai écouté le morceau. On a répété. J'ai chanté.. et suis partie!
W: Quelle est votre source d'inspiration pour des lyrics comme le très connu « Free »?
JW: Je vis . C'est comme ça que j'écris. C'est la vraie définition d'un artiste. Je n'écrirai jamais quelque chose dont j'ignore tout. Je ne peux pas expliquer d'où vient cette inspiration. Pas plus que d'expliquer pourquoi un chien est un chien ou pourquoi un canard caquète. Le ciel est bleu parce que c'est le cas! Sait-on pourquoi? Je suis. Je vis. Je respire et j'écris!
W: Qu'est ce qui se passe dans votre vie justement?
JW:Tout! Tout ce qu'il y a de plus beau, de merveilleux. Je n'ai jamais pensé que j'atteindrai un stade dans ma vie qui est celui que j'ai atteint à présent. Je me sens cent pour cent moi-même. Vous n'avez pas idée à quel point ce sentiment est extraordinaire. D'être aimée, appréciée, comprise et de s'accomplir dans ce qu'on fait. Le seul moment qui compte dans ma vie c'est maintenant. Maintenant je fais cette interview et j'espère que je vous dis tout ce que vous avez besoin de savoir. Et quand ce moment sera terminé il y aura quelque chose d'autre..
W:Et pour la suite?
« Whatever god let me do » Je peux garantir que jusqu'à ce que je perde ma voix, que les gens me haissent où que j'envisage autre chose, ce qui m'étonnerait, je n'arrêterais pas de pratiquer le chant et l'écriture de chansons...
Discographie :
« Denials delusions and decisions » MCA 2002
« Divorcing neo 2 marry soul » Artemis 2005
Liens :
http://www.youtube.com/watch?v=y9gms8016HU
http://www.youtube.com/watch?v=TCPPZSEOi08&feature=related
Interview From Paris: http://www.dailymotion.com/video/xgotg3_jaguar-wright-lady-alma-interview-from-paris_music#from=embed
« Denials delusions and decisions » MCA 2002
« Divorcing neo 2 marry soul » Artemis 2005
Liens :
http://www.youtube.com/watch?v=y9gms8016HU
http://www.youtube.com/watch?v=TCPPZSEOi08&feature=related
Interview From Paris: http://www.dailymotion.com/video/xgotg3_jaguar-wright-lady-alma-interview-from-paris_music#from=embed