James Brown - There It Is

Polydor 1972

Mercredi 22 Mars 2006

Polydor
1972


James Brown - There It Is
En ce jour de 2006, la rédaction de Wegofunk est en ébullition. Les murs tremblent face à l’ire de Mys35. Bordées d’insultes pour tout le monde et coups de gourdin pour ceux restés trop prés : 6 ans d’existence et pas un seul album du Godfather James Brown chroniqué ! Tout au plus 2 chroniques de livres rédigées par votre serviteur, pour le reste c’est le grand néant. Pour un site dédié à la black music et donc au funk, ne pas se pencher sur le cas des origines, ça fait tout de même pas très sérieux ! Tout le monde en prend pour son grade, certains sont menacés d’être envoyés au premier rang du prochain concert de Kool And The Gang ou contraints de rédiger un article sur le merveilleux usage des synthés dans le funk 80…
L’ambiance est donc plus que pesante quand s’ouvre le grand bal de la lâcheté : Kzmir regarde ses pompes prenant d’un coup conscience qu’il n’est qu’un social traître, Adri3n s’éclipse prétextant des cours de guitares à donner à des enfants nés sans mains (sa fameuse « socialisation par la musique »), Kibé n’a soudain plus aucune notion de français (What does she say ? demande t-elle a une Afrodeeth qui lui répond qu’hormis Stevie Wonder, tout n’est qu’anecdote), Yo prétend ne connaître que le Deep Funk, la palme de l’excuse pourrie revenant à un Funkin’ For Fun qui argue que cet artiste n’a sans doute pas encore percé en province sans quoi il aurait été ravi de se charger d’une chronique…Ce jour là, la fourberie prend les traits de Freeworker qui d’un doigt inquisiteur me livre à la vindicte rédactionnelle : « Et Muzul ! Il adore James ! Sur Wegofunk c’est du Clinton par-ci, du P-Funk par-là, mais chez lui les étagères ploient sous les albums du Soul Brother One !! Pourquoi il ne le fait pas lui ??!!! ». Jets d’objets en tous genres dans ma direction, grenade lacrymo de Kzimir, insultes en français de Kibé (tiens ?), coup de pied d’un Adri3n qui finalement n’était pas encore parti. Et un poste de rédac’ chef adjoint pour Freeworker. Et le début du dilemme pour moi…
Par où et surtout par lequel commencer ? Sex Machine ? Trop facile et surtout trop attendu. The Payback ? Pas tout de suite. Sho Is Funky Down Here ? Oui et pourquoi pas encore plus obscur ?! Love Over Due alors ? On avait dit un bien ! Dans ce cas : There It Is. Sans aucun doute ni hésitation.

En cette année 1972, James est passé chez Polydor label auquel il a déjà livré Hot Pants. There It Is, comme la plupart de ses LP de cette époque, n’est pas un album au sens strict du terme mais plutôt un savant collage de titres enregistrés lors de différentes sessions, 2 ans auparavant pour certains. Qu’à cela ne tienne, tous vont dans une seule et même direction : secourir le peuple Noir, réveiller les siens, porter la révolte comme aux grandes heures de Say It Loud et emboîter le pas de ces artistes Soul, Funk ou Jazz pour qui l’implication politique et sociale ne fait plus aucun doute. Pour cela Mister Brown use de ses armes les plus redoutables : son énergie et sa hargne. Il grogne et se montre coléreux comme jamais car l’heure est grave. Le Godfather Of Soul est en mission, il doit sauver son peuple des périls qui le guettent. Haut-parleur réglé sur le volume maximal des frustrations d’une communauté à qui on autorise tout juste le droit à la survie, James hurle et vocifère en lieu et place de ceux à qui on a dénié ce droit. Le morceau titre qui sonne la charge se révèle être un modèle du genre, un maître-étalon du funk-ghetto au papier de verre sur lequel il dévore la rythmique, ponctuant son phrasé de rugissements et de cris primitifs comme lui seul sait les pousser. Le reste de l’album sera au diapason. Qu’il s’agisse des hypnotiques Greedy Man et Talkin’ Loud And Sayin’ Nothing où il excelle de complémentarité avec son binôme Bobby Byrd (incorrigible égoïste que tu es James, vos 2 voix auraient pu graver tant de fantastiques albums…), qu’il s’agisse de ses prêches Soul-Rap moralisatrices Public Enemy N°1 et King Heroin (écrit par Manny Rosen, ex-taulard devenu serveur que James rencontra au restaurant), ou de la plainte amoureuse Who Am I (typique d’un James Brown gros dur qui rampe aux pieds de sa dulcinée), tous les titres sont un concentré de rage et de roots gravé dans la cire. L’occasion d’entendre un Soul Brother Number One dans son plus simple appareil, sans fioritures ni arrangements superflus.
D’aucun diront que cette pochette est l’une des pires de sa discographie (allons, allons, et Universal James alors ?), balivernes ! Elle retranscrit à merveille la fureur musicale brute de décoffrage qu’elle renferme !
There It Is atteindra la 10ème place des charts RnB et la 60ème des charts Pop, dans la classification Muzulienne des œuvres du Godfather Of Soul, il est classé tout en haut.

En savoir plus :

LIENS

Site Officiel de James Brown
Funky Stuff Super site avec forum consacré à l'univers JB
Wikipedia
Maceo Parker
Fred Wesley
Martha High
Marva Whitney
Pee Wee Ellis
Clyde Stubberfield & Jabo Starks

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