Lonnie Liston Smith : résonances cosmiques!!

Vendredi 3 Mars 2006

Il n’est pas facile de classer un artiste comme Lonnie Liston Smith. Tout d’abord parce que sa carrière de leader dure depuis plus 30 ans ; mais aussi parce que ses influences sont multiples : gospel, soul, jazz, free ou fusion. Cependant, son jeu et ses arrangements uniques en font l’une des grandes figures de la musique noire américaine des années 70.


L'apprentissage

Lonnie Liston Smith : résonances cosmiques!!
Né en 1940 en Virginie, Lonnie Liston Smith baigne dès son plus jeune âge dans la musique (son père faisait partie des Gospel Harmonizing Four) et c’est naturellement qu’il croisait chez lui des groupes tels que les Swan Silverstones ou les Soul Stirrers avec Sam Cooke.
Le piano familial l’attire rapidement et c’est en autodidacte qu’il prend ses premiers repères musicaux. Rapidement il se passionne pour le be-bop (Charlie Parker), Miles Davis et John Coltrane. C’est d’ailleurs à partir de leur jeu qu’il élabore sa propre façon de jouer.

Adolescent, il commence sa carrière à Baltimore aux côtés de chanteuses telles que Betty Carter ou les Supremes. Son camarade d’Université n’était pas moins qu’un certain Gary Bartz. Et c’est par l’intermédiaire d’un autre de ses amis (Mickey Bass) qu’il rentre au sein des Jazz Messengers d’Art Blakey.

Après un an aux côtés de Max Roach, il passe deux ans avec Rahsaan Roland Kirk (avec qui il enregistre Don’t You Cry, Beautifull Edith et Here Comes The Whisttleman ).
En 1968, c’est Pharoah Sanders qui le demande. Lonnie Liston Smith fera avec lui ses premières marques sur le Fender Rhodes et gravera quelques-uns des plus beaux albums du saxophoniste : Thembi, Upper Egypt, Karma, Creator Has a Master Plan , Summun, Bukmun, Umyun et Jewels of Thought .

Les années 70

Lonnie Liston Smith : résonances cosmiques!!
Début 70, Miles Davis vient le chercher pour jouer entre autres sur On The Corner et Big Fun .
Puis avec l’argentin Gato Barbieri, il enregistre Fenix et Under Fire pour le compte de Bob Thiele et son label Flying Dutchman. A cette occasion, il se produit avec Ron Carter, Stanley Clarke, Airto, Nana Vasconcelos, Bernard Purdie et John Abercrombie.

Bob Thiele lui offre en 1973 sa première opportunité d’album solo : il forme alors les Cosmic Echoes avec son frère Donald Smith pour Astral Travelling (titre qu’il avait écrit à l’époque avec Pharoah Sanders). Parmi ses musiciens, on retrouve James Mtume, Cecil Mc Bee et Joe Beck.
Ce n’est pourtant que sur son deuxième opus Cosmic Funk qu’apparaît Donald au chant.
En 1975, Expansions propulse le génial clavier dans la cour des Grands Leaders. La force de cet album tient dans le subtile mélange de jazz, d’ambiances paisibles et de groove. Contrairement à ses pairs dont les disques n’étaient plus du meilleur goût (le jazz-fusion étant devenu une manne pour les maisons de disques), Lonnie Liston Smith s’efforce de garder la fraîcheur et l’énergie inhérente à cette musique.
Il enchaîne alors les enregistrements pour Flying Dutchman et RCA: Visions of a New World, Reflections of a Golden Dream, Live et Renaissance. Puis en 1977, il signe pour CBS. La couleur musicale est plus disco-funk, notamment pour les albums Loveland et Exotic Mysteries. En 1979, Donald Smith quitte les Cosmic Echoes et est remplacé par James « Crabbe » Robinson sur A Song for the Children et Love is the Answer.

Des années 80 à nos jours

Lonnie Liston Smith : résonances cosmiques!!
Les années 80 voient le retour de Lonnie Liston Smith produit par Bob Thiele sur son nouveau label Doctor Jazz.
Le fait marquant des années 90 pour la jeune génération est son apparition dans l’album de Guru Jazzmatazz Volume 1. Entre jazz et rap, ce featuring lui permet de revenir sur le devant de la scène ; il signe alors un nouvel opus (Transformation) en 1998 dans la lignée de ses premiers albums.

Une discographie partielle de Lonnie Liston Smith :

Lonnie Liston Smith : résonances cosmiques!!

Le saviez-vous?

Lonnie Liston Smith : résonances cosmiques!!
Lonnie Liston Smith joua à la fin des années 60 sur un disque de Amiri Baraka, un des poètes les plus engagés en politique noire américaine. Participent également à cet album : Gary Bartz, Reggie Workman, Idris Muhammad. Intitulé It's A Nation Time, ce petit bijou de la culture afro-américaine aborde des thèmes tels que le Pan-Africanism, l'Esprit Muslim ou les traditions Swahili.
Plus d'info ici

A l'époque où Lonnie Liston Smith jouait avec Pharoah Sanders, il lui arrivait lors de ses solos de piano en concert de prendre une baguette du batteur dans sa main gauche et de taper de toutes ses forces sur le dessus du piano. Marquant ainsi le rythme, il continuait son solo de la main droite!!! L'esprit free était de rigueur...




1.Posté par Manu le 21/04/2006 19:49 | Alerter
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Lonnie smith est vraiment monstrueux sur scène. Il a une particularité, c'est qu'il chante les notes en même temps qu'il les joue sur son orgue hors norme. Je me suis assis au pied de son orgue quand il est venu la dernière fois avec lou donaldson, je peux vous dire que c'est un grand moment lorsqu'ils revisitent l'essence même du Rare Groove. A voir

2.Posté par Mathias le 28/09/2007 14:51 | Alerter
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Comme pour les grands artistes de notre histoire, qu'ils se nomment Mozart, Coltrane ou Shankar, la musique de Lonnie Liston Smith ne peut être décrite par des mots. C'est ce que l'homme possède de plus profond, un lien spirituel qui restera à jamais incompréhensible.

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