Praxis -Tennessee 2004
Laswell réactive la machine Praxis, en position veille depuis quelques temps. Même si le casting est légèrement remanié (Af Next Man Flip et ses platines sont restés à la maison et Bootsy a laissé sa basse à Laswell lui-même), pour le reste il s’agit des mêmes gars cleans et posés. A savoir : Brain, batteur du trio-dingo funk-rock-jazz Primus. Buckethead, tritureur de grattes, agresseur sonore qui a lui aussi fait des featuring avec le groupe du précédent. Bernie Worrell (doit-on le présenter ?), spécialiste de tout instrument comportant des touches noires et blanches, sans lui le P-Funk n’aurait jamais existé.
Une réunion de cinglés ? Un peu. Mais surtout un groupe au style indéfinissable. Le background et les collaborations diverses auxquelles chacun s’est déjà livré font que la bête Praxis se nourrit tout autant du funk de Bernie Worrell, que du jazz-rock de Brain, des soli déstructurés et agressifs de Buckethead, que du dub ronflant de Laswell.
Si ces fous à lier s’étaient contentés de la moiteur d’un studio, personne n’aurait rien eu à craindre. Mais quelqu’un leur a ouvert la porte et leur a montré le chemin d’une scène. Le résultat est imposant de créativité, riche d’expérimentations, et d’une qualité sonore remarquable (et sur ce point, il arrive que les live pêchent encore). Seule la reprise de Machine Gun d’Hendrix permettra de garder un pied sur la terre ferme, le reste étant un salto avant dans un maelström musical aussi complexe qu’hétéroclite. Affranchi de toute contrainte marketing et de formatage, Praxis fonctionne uniquement à l’audace, à l’éclectisme, et au talent.
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Une réunion de cinglés ? Un peu. Mais surtout un groupe au style indéfinissable. Le background et les collaborations diverses auxquelles chacun s’est déjà livré font que la bête Praxis se nourrit tout autant du funk de Bernie Worrell, que du jazz-rock de Brain, des soli déstructurés et agressifs de Buckethead, que du dub ronflant de Laswell.
Si ces fous à lier s’étaient contentés de la moiteur d’un studio, personne n’aurait rien eu à craindre. Mais quelqu’un leur a ouvert la porte et leur a montré le chemin d’une scène. Le résultat est imposant de créativité, riche d’expérimentations, et d’une qualité sonore remarquable (et sur ce point, il arrive que les live pêchent encore). Seule la reprise de Machine Gun d’Hendrix permettra de garder un pied sur la terre ferme, le reste étant un salto avant dans un maelström musical aussi complexe qu’hétéroclite. Affranchi de toute contrainte marketing et de formatage, Praxis fonctionne uniquement à l’audace, à l’éclectisme, et au talent.
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