Disquaire indépendant depuis 1996 situé au 40, rue des fontaines, 60600 Clermont de l'oise

Depuis si longtemps, l'industrie du disque c'est accaparée la moindre occasion pour enregistrer quelques live venant fréquemment après le quatrième, le cinquième album d'un quelconque groupe. Rituel obligé intronisant triomphalement tel Led Zeppelin, tel Deep purple, tel Beatles, ou autres mastodonte du rock. Concerts ou une foule hystérique pouvait jusqu'à couvrir de leurs cris la musique enregistrée. C’était bien ca: on mesurait parfois la réussite d'un live aux cris déchirant des fans, de leurs pleurs. Des foules entières en délire unies éphémèrement pour l'amour de leur idoles .
Loin de moi l'idée de verser dans une critique virulente et rétro sur cet aspect, mais force est de constater, à l'écoute de cet album, qu'il faille analyser comment une telle perle noire a t- elle pu être si longtemps ignorée de tous, comment est ce possible que durant trois décennies il n'y ai eu aucune réédition en vinyle, comment est ce possible qu'au soir de ce concert au New Morning il y a déjà bien longtemps nous étions si peu nombreux ?
Quelle injustice

Le commentateur arrive sur scène, et annonce " And now ladies and gentlement, the Bitter End is proud to present Curtis Mayfield ", et c'est parti pour plus d'une heure d'un concert durant lequel on sent les spectateurs privilégiés se retenir parfois de manifester leur enthousiasme, sachant la chance immense qu’ils ont d'être venus ce soir.
Cet album est le live ou l'on respire, ou l'on sait que le temps doit être pris .On entend les spectateurs jubiler littéralement devant tant de maitrise, d'humilité.
Revisitant à la fois sa période au sein des Impressions , et interprétant quelque titre issus dans son premier album solo intitulé sobrement " Curtis ".Donc ceci est son deuxième album
Oui , vous avez bien lu, ce disque, sorti à l'époque en double vinyle , apparait sitôt après son premier opus.IL n'apparait donc pas tel un quelconque bilan d'une carrière, mais d'un passage d'une douceur infinie entre l'époque grandiose des impressions, et une carrière qui deviendra légendaire , et donnera naissance à quelques uns des plus beaux album de la soul music.

Ils pourront rééditer l'album sous toutes ces formes: avec en bonus le concert de Chicago plusieurs années plus tard, remettre un coup de karcher sur les bandes et nous pondre une version en 50 bits, avec plage vidéo, ou autre digipack...Mais rien n'y fera, m'entendez vous ?, rien n'égalera jamais le son de ces quatre faces en vinyle us original pressé en 180 grammes, vous en resteriez ébahis. La pochette est ouvrante et conçue dans un carton fait pour durer , une vraie Œuvre d'art vous dis-je.

***********************************

L'extrait présenté ici est issu d'un dvd disponible, mais enregistré lui au Ronni Scott en 1988 me semble -t-il, lors de cette tournée qui l'aura vu venir sur notre continent .

Ce document là vaut également pour l'interview qui entrecoupe le concert, vous y verrez un Paul Weller se transformer pour l'occasion en un véritable journaliste, le sommant d'avouer qu'il y a bien une densité politique dans son oeuvre, vérité qu'il réfute immédiatement avec un sourire complice...


Rédigé par Michel Guinand le Lundi 16 Août 2010 à 11:22 | 2 commentaires Notez | 2 commentaires


Archives
Liste de liens

Syndication
RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile