Disquaire indépendant depuis 1996 situé au 40, rue des fontaines, 60600 Clermont de l'oise

IL est 19h 30, quelqu’un sort de la porte d’entrée de laquelle je m’approche..

J’entends quelques notes, j’y vais au culot, et pénètre dans la salle …

Je voie là le MSB en tenue de ville répéter leurs titres, puis les deux chanteurs essayant leurs voix, dont celle de Lee Field en jogging noir- basket. Pas de doutes ça va cogner.

Trop heureux de revoir ces têtes, franchement !

Retrouver sur scène certains membres des Dap Kings s’essayant dans cette nouvelle formation, c’est l’assurance de passer deux heures d’un funk torride, et merveilleusement interprété.

Privilégié déjà d’assister à la balance, je jubile devant tant de bonheur. Les titres ne sont pas joués en entier, mais laissent présager d’une soirée plus que réussie..

Tom Brenneck me salue plus tard, suivi du tromboniste, et ensuite du batteur qui reconnaissent en moi l’un de leurs plus fervents aficionados. Quelques nouvelles sur Sharon, puis nous discutons sur l’angle soul du prochain album..
Je profite de cette opportunité pour demander à Tom s’il pouvait par miracle trouver une toute petite place pour un ami très proche.Il s’exécute illico en s’entretenant avec l’un des gars du lieu, mais revient pour m’assurer que c’est ultra booké, et que malheureusement….

De retour dans la rue des petites écuries, les amis rappliquent au compte goutte, Eric, puis Blaise qui assistera néanmoins au concert , profitant d’un élan fraternel de notre révérend qui ma fois remettra cet évènement à plus tard, sachant que deux autres dates sont prévues, et que la fatigue d’une grosse journée au boulot ne lui permettrait pas de profiter du concert au maximum..
On voie là la marque plus que généreuse et compassionnelle d’un homme qui mesure l’importance pour Wonder d’assister au show…quel seigneur ce Funkiness…

Nous pénétrons dans un New Morning archi sold out, retrouvant encore là d’autres amis, La très charmante Anne Marie et Adrien de WeGoFunk , et d’autres visages qui semblent déjà irradier de bonheur..

Puisque personne ne me suit, je resterai seul à deux mètres de la scène !

Mais ils tardent à venir, je m’impatiente..Toute cette foule conquise d’avance ne semble pas irritée , et attend patiemment l’arrivée du groupe qui fait irruption vers 21h.

Rien à dire, c’est en tout point magistral, au premier titre on mesure déjà la recherche dans une funk mâtiné d’un exotisme avec cet orgue aux odeurs psychédéliques, comme une petite émancipation par rapport à ce son très profondément ancré auquel les Dapkings nous avaient habitué

Deux, puis trois titres toujours impeccables, avant l’apparition de Charles Bradley, en costume beige très raffiné.
Belle voix que celle de ce monsieur qui doit lui aussi gouter son plaisir d’assister maintenant comme à une reconnaissance à cet âge tardif. Il scande des ‘ « I love you Paris» , comme s’il s’agissait de la seul phrase compréhensible par le public parisien…

Le Menahan Street Band reprend d’autres morceaux avec la même efficacité , et voici maintenant Monsieur Lee Field dont la voix parait intacte, donnant instinctivement le ton d’un virage soul .Une prestation qui se distingue plus nettement des anciennes auxquelles nous avions assisté : un son beaucoup plus proche de Booker T que de James Brown, laissant une large place à des titres plus slow que funk.

Lee Field en concert à Paris

Les années passent , on devient de plus en plus …exigeants, et puisque la foule semble se délecter du spectacle, les quelques extrémistes venus assister au concert tiendront là de quoi argumenter leurs propos en confessant assister à une musique plus consensuelle… tenez, je commençais moi-même à trouver quelques trop évidentes similitudes avec un titre d’Isaac Hayes , extrait de « Three Tough Guys », ma voisine m’assurant que cet autre était lui aussi bien proche de « Testify » de Parliament…

IL est ensuite très facile de sombrer dans une critique familière, et de détecter de nombreux analogisme dans la musique jouée ce soir…et c’est en parfait connaisseurs que certains spectateurs iront parfois de leurs critique.

Je dirai humblement pour conclure que c’est comme un rêve dont il ne faut pas s’éveiller, rester modeste devant ce qui peut ressembler à une imitation, mais certainement pas une imposture

Du reste j’assisterai très bientôt à leur deuxième concert, et je n’irai pas avec la même attitude, je pense qu’ils jouent magnifiquement une musique que peu savent interpréter aussi bien, et à défaut de remonter le temps quarante ans en arrière, je me satisferai d’assister à leur prochain show qui me comblera, j’en suis sur..

Rédigé par Michel Guinand le Vendredi 5 Février 2010 à 12:47 | 0 commentaire Notez | 0 commentaire


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