Disquaire indépendant depuis 1996 situé au 40, rue des fontaines, 60600 Clermont de l'oise

Il est fréquent de devoir patienter quelques minutes avant de commencer à livrer quelconques impressions sur un livre, un disque. On hésite, on efface la première ligne, cherchant désespérément à trouver la justesse du ton, on se relie ,et puis comme par miracle, les idées se mettent en train, comme les pièces d'un puzzle que l'on doit composer sans en oublier une...

Je vais opter pour un puzzle de cinquante pièces, en n'omettant pas de préciser que je commente ici le disque vinyle...

Je commence par les coins, comme chacun fait ...
La pochette est lourde, véritable écrin composé de deux disques 33 tours, et d'un bonus 45 tours, mettant d'emblée des milliers d'autres disques dans les cordes de part sa densité.

Vous pourriez imaginer qu'il doit bien y avoir deux ou trois titres à éviter, comme ca peut parfois être le cas.!.
Je m'insurgerai alors, vous regarderais avec un air si ombrageux que vous en trembleriez pendant des jours, et au seul souvenir de cette phrase proférée un jour devant moi, vous serez pris d'un mal étrange...

A l'intérieur est glissé dans une des deux ouvertures un livret magnifique de 24 pages, et de 133 grammes, contenant tout les textes, la totalité des musiciens intervenant sur chaque chanson étant minutieusement crédités
Tout ici respire déjà le travail long et laborieux.

Remarquez ensuite le soin porté à la calligraphie, au travail de script ou l'on s’aperçoit que les chœurs figurent juste en dessous de la partie chantée par le maitre, scrupuleusement, minutieusement à leur place.

En avant dernière pages, sont mentionnés pas moins de 177 artistes que l'auteur remercie pour leur gentillesse et leur dévotion durant la conception de l'œuvre.
On retrouve ainsi David Bowie au coté de Franck Zappa, Sergio Mendes au coté de Billy Preston, et l'on devine alors que chacun devait pressentir que Mr Wonder allait sortir une pièce capitale dans sa carrière.

Les chansons se suivent sans aucune interruption, aucuns blancs entre chaque titre, remarquez également chacune des chansons se suivant sur le même tempo de celle qui la précède...Tout simplement magique.

Encore une fois, ne citer que trois ou cinq morceaux serait vain, dites vous seulement qu'en admettant que si vous achetiez cet album par hasard, il n'est pas impossible que vous pensiez qu'il s'agisse d'un best of, et qu'il vous faille acheter tout les albums dont en aurait extrait que le meilleur, tant vous y reconnaitrez au moins cinq tubes...

Mais je ne peux m'empêcher de vous avouer que la chanson qui ouvre l'album est ma préférée, saisissante chanson d'amour au sens le plus large du terme, ou Stevie commence tout doucement pour progressivement vous mettre dans un état de transe tel qu'il vaut mieux que vous vous esseuliez un instant avant de l'écouter, sincèrement.

Je passais fut une époque des journées entières à écouter ce disque en boucle, je m'en suis imprégné, il coule dans mon sang, je peux instinctivement deviner si une personne en a gardé, elle aussi les mêmes souvenirs, car on ne peut en ressortir indemne.

IL vous fait entrer au plus profond de vous même, en n'en sortant qu'avec ce que vous avez de meilleur.

Je dis que ce disque devrait être donné dans toutes les écoles, que le 28 Septembre (date de sa sortie en 1976 ) , devrait être un jour férié ou chacun écouterais le même album.

On peut commencer une lettre avec hésitation, et la finir ne sachant plus comment l'arrêter.

Les superlatifs souvent employés, des adjectifs tous aussi révérencieux l'un que l'autre ne me permettront jamais je crois de vous exprimer ou je place cet album.

Rédigé par Michel Guinand le Vendredi 2 Juillet 2010 à 09:56 | 0 commentaire Notez | 0 commentaire

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