Live : The Budos Band et Antibalas - 20.04.08 (EMB Sannois)

Jeudi 24 Avril 2008

De l’afro-soul-funk-jazz-beat joué par des New-Yorkais blancs à 99.99 %, les Budos Band et Antibalas sont autant africains que Johnny est américain. Mais la confusion ne s’arrête pas là. Des membres d’Antibalas sont aussi membres des Dap-Kings qui eux-mêmes sont membres des Budos dont certains sont membres d’Antibalas. It’s a family affair, heureusement que la scène permetait d’y voir plus clair même si chacune des formations affichait une dizaine de membres. De quoi faire tomber la soirée dans le chaos si tout le monde n’est pas en place.


Débarqués de Staten Island à bord d’un hydroglisseur camouflage, le groupe de rebelles insurgés des Barbudos renommé Budos Band était visiblement là pour tirer au mortier son afro-soul-funk sans faire de détails et sans laisser une minute de répit. Carré et puissant dès le départ, sans aucune hésitation, avec une coordination quasi-télépathique qui ne nécessitait ni « one-two » ni cogné de baguettes avant de dégoupiller un morceau. Même si tous avaient tombé les costards si cher à Boss Bosco Mann, il s’agissait bien là d’un groupe Daptone constitué d’une première ligne de cuivres menaçant de fondre dans le public et obéissant au poing levé de Jared Tankel et son sax baryton-bazooka d’à peu près sa taille.
Appuyée par une redoutable faction rythmique opérationnelle dès les premières notes et cisaillée par la guitare de Tom Brenneck, la clique de barbus en sueur pour sa première venue en France derrière la cagoule des Budos Band, a donné un assaut volcanique et venimeux. Pour passer après ça, il faut en avoir dans la calebasse sinon c’est le syndrome « Dr Madd Vibe » : le groupe suivant se retrouve devant si peu de monde qu’il connait chaque membre du public par son prénom à la fin de son set…

Par opposition, Antibalas proposait un afro-beat plus classique : montée en puissance, entêtement rythmique, et morceaux de 10 minutes avec grosses sorties de cuivres mats. Et une scène rangée en 2 parties asymétriques : à gauche les guitares, les percus, la basse, et le clavier, tous très sérieux et appliqués à l’exception de Chico Mann qui brusquement pris conscience qu’il avait envie de venir chanter un titre afro-chicano. Et retourna à sa guitare aussi sec…
A droite le grand n’importe quoi des cuivres, une aire de jeu où le trompettiste de 2 mètres enchaine d’improbables pas de danse derrière ses camarades, où l’on ramène un pote Budos qui veut venir souffler dans son saxo, où l’on se traine par terre, où l’on joue à genoux... Les enfants d’un côté, les adultes de l’autre.
Et pourtant malgré le foutoir apparent et les aller-venus continuels, Antibalas répandait un groove des plus maitrisé dynamité par Stuart Bogie l’insaisissable saxophone à la fois chef d’orchestre et élément perturbateur hyperactif capable de trouver assez de ressources pour aller hurler dans le micro et mener le reste des troupes pour un explosif Indictment qui poussait de manière définitive le thermostat sur la position « chaleur étouffante ». Visiblement pas assez pour renvoyer devant le 2ème film du dimanche soir un public surexcité mais qui dû cependant se résoudre à quitter les lieux après les excuses de Martin Perna (à lire avec l’accent américain : « nous aurions bien voulu jouer encore, mais c’est malheureusement impossible… »).
Je ne sais pas de qui on fêtait l’anniversaire mais il y avait à boire…

En savoir plus :

LIENS

Daptone Records Site officiel du label
Ter à Terre Label Européen
www.myspace.com/budosband

www.worlds-fair.net/budos_band

www.antibalas.com
www.myspace.com/antibalas

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